Codes secrets [1]

Aujourd'hui numériques et nécessitant une grande capacité de calcul pour les casser, les codes secrets existent depuis l'antiquité.

En voici quelques uns :

- La Scytale, ou Bâton de de Plutarque, dont on trouve des traces dès plusieurs siècles avant J-C. à des fins militaires. Son utilisation requiert l'utilisation de deux bâtons de même taille autour desquels on enroule le code, écrit sous forme de bande.

Ainsi, le code n'est pas lisible sans son 'décodeur' car les lettres ne s'ajustent pas les unes en face des autres. Malgré tout, il est aisé de le briser car le nombre de combinaisons possibles est limité.

Le petit plus : un code facile et rapide à faire. Il suffit d'un peu de papier et... de deux crayons !

- Le Carré de Polybe, à peine plus récent, et qui fut particulièrement utilisé durant les guerres du siècle dernier, est un codage par substitution. De nombreux systèmes s'en sont inspiré par la suite.
En effet, il suffit de placer les lettres de l'alphabet dans un carré puis d'ajouter un code sur les bords. Ainsi, pour coder ou décoder, il suffit de repérer la lettre, noter tout d'abord la ligne sur laquelle elle se trouve, puis la colonne. Ainsi, chaque lettre est codée par deux chiffres.

Les exemples sont ici donné avec ce carré.
Toutefois, la langue française aurait tendance
à regrouper non pas I et J mais V et W.

Exemples
Mot à coder : arbre
Codage : 11 42 12 42 15

Codage : 35 34 31 54 12 15
Mot décodé : polybe

A noter que Polybe avait évoqué la possibilité de transmettre ces codes par l'intermédiaire de torches, et que ce système peut aussi se transmettre de façon sonore (comme peut l'être le morse)

La clef de codage est donc ici un ensemble de chiffres, mais peut aussi se présenter par exemple sous la forme d'un mot dont les 5 lettres sont différentes (par exemple CHIEN), et même pour plus de sécurité de deux clefs différentes pour le côté et le haut du carré.

Ce système reste relativement simple et ne résiste donc pas à une analyse de fréquence*.

*Méthode qui consiste à repérer la fréquence des éléments codés. En français, la lettre E est la plus courante. Si la phrase présente une fréquence plus élevée de 15, par exemple, on peut donc en déduire quelle lettre est codée (E), et ainsi briser la clef. Cette méthode basique est très utilisée car elle peut permettre de casser nombre de clefs répétitives et relativement simples.

Envie d'aller plus loin ? Voici quelques codes et leurs [clefs]

N'hésitez pas à poster la solution dans les commentaires !

- [05194 61295]    019106461906991959 !

-[codes denoa]    ceoocadnsdcadneaca endoeaen cncaeo cdeeceeeca ;]

Si l'idée plaît, je mettrais des codes de temps à autre, avec ce systèmes ou d'autres dont je parlerais plus tard ^.^